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TEMPLUM

La Franc-Maçonnerie s’est toujours explicitement réclamée de l’ésotérisme ; or qu’est-ce que l’ésotérisme ?

C’est la découverte d’un sens caché, intérieur (ésotérique veut dire caché) par opposition à un sens extérieur, manifeste (exotérique veut dire extérieur, destiné au profane).

Or cet acte de comprendre, cette herméneutique, suppose l’existence d’un corpus de symboles ou d’un Livre Saint, dont on cherche à découvrir le sens intérieur et caché.

C’est pourquoi l’ésotérisme s’est particulièrement développé autour des religions du Livre (Judaïsme, Christianisme, Islam) ; les trois communautés abrahamiques ont toutes une tradition ésotérique parce que toutes ont eu à résoudre le même problème : quel est le sens vrai du Livre, de la Bible ou du Coran ? En maçonnerie, l’initié, qui se trouve en présence d’un corpus symbolique constitué par des textes, des objets, des dessins ou des gestes, doit résoudre aussi le même problème : quel est le sens vrai, spirituel, de ces symboles et de ces rites ?

Cette interprétation des symboles est l’activité principale de tout initié : en elle consiste son perfectionnement spirituel, puisque comprendre un sens, c’est l’impliquer soi-même, d’une façon ou d’un autre, dans son propre mode d’être ; l’interprétation des symboles n’est pas une activité purement intellectuelle, elle concerne le sens même de la vie et s’effectue toujours au présent ; elle dévoile un autre espace et un autre temps que l’espace sensible et le temps sensible, un espace et un temps proprement spirituels dans lesquels s’accomplissent des événements qui n’ont rien à voir avec les événements de l’histoire profane.

Ce monde spirituel, Henry Corbin propose de l’appeler monde imaginal (mundus imaginalis) et ce temps propre, où se déroulent les événements de l’âme (tout aussi réels que les événements de l’âme (tout aussi réels que les événements matériels de l’histoire), il propose de l’appeler hiérohistoire.

Le Temple est le lieu où se déroule l’herméneutique des symboles, où l’initié accède, dans une vision intérieure, au sens vrai et spirituel ; dans le temple a lieu cette « herméneutique divinatrice » dont parlait Schleiermacher.

Que Signifiait « Templum » chez les latins ? On appelait « templum » la partie du ciel déterminée par la crosse du bâton des augures, dans laquelle ils observaient le vol des oiseaux ; « templum » désignait par dérivation un vaste espace découvert de toutes parts, d’où la vue pouvait observer attentivement tout le champ d’horizon ; du mot « templum » vient le verbe contempler qui veut dire regarder avec attention ou admiration ; contempler, « c’est viser le ciel depuis le temple définissant le champ de vision. Par là-même l’idée de contemplation introduit celle de consécration ».

C’est là, chez l’homme-temple, que se manifeste l’Imago Templi, parce que chez l’homme-temple l’Imago Templi est le miroir réfléchissant, l’ImagoAnimae, et qu’en ce sens le contemplateur, la contemplation et le temple ne font plus qu’un ».

Pierre Dumas, « Le Temple de Salomon, Éditions Belisane

DE L'HÉRITAGE DES PHARAONS GRECS

Ptolémée Ier Sôter (305-283 av. J.-C.)

Ptolémée II Philadelphe (284 – 246 av. J.-C.)

Ptolémée III Evergète I (246 – 221 av. J.-C.)

Ptolémée IV Philopatôr (221-205 av. J.-C.)

Ptolémée V Epiphane (205-180 av. J.-C.)

Ptolémée VI Philométôr (180-145 av. J.-C.)

Ptolémée VII Neos Philopatôr (145 av. J.-C.)

Ptolémée VIII Evergète II Physcon (145-116 av. J.-C.)

Ptolémée IX Sôter II (Lathyre) (116-80 av. J.-C.)

Ptolémée X Alexandre Ier (Kokkès) (107-88 av. J.-C.)

Ptolémée XI Alexandre II (80 av. J.-C.)

Ptolémée XII Philopatôr II « Aulète » (80-51 av. J.-C.)

Cléopâtre VII Philopator (51 à 30 avant J. C.)

Ptolémée XIV Philopator II (47 à 44 avant J. C.)

Ptolémée XV Césarion

Edfou : le temple dédié à Horus : le portique d’après un dessin du XIXè. (Site Egypte antique)

Ptolémée III Evergète I (246 – 221 av. J.-C.) Surnommé. Fils d’Arsinoé I et de Ptolémée II, adopté par Arsinoé II, Ptolémée III Evergète I « le Bienfaiteur » épouse Bérénice II, fille du roi de Cyrène Magas. Il débute la construction du temple d’Edfou.

Ce temple ptolémaïque est dédié à Horus. C’est le mieux conservé de toute l’ Egypte, et le second par sa taille avec 137 m de long, 79 m de large.

Commencé en 237 avant notre ère sous l’égide de Ptolémée III Évergète sur les fondations d’un sanctuaire plus ancien, construit sous Thoutmosis III, le temple ne fut achevé que 57 avant notre ère, sous Ptolémée Néos Dionysos.

Ptolémée II Philadelphe (284 – 246 av. J.-C.)

Grand constructeur, il emploie sa richesse à la construction et la restauration de temples et sanctuaires (Naucratis, Tanis, Philae, Alexandrie, Karnak, Keft, Abou Billo, Sebennytos…). Il fait agrandir le palais royal et recreuser le canal reliant le Nil au golfe de Suez. Les collections de la bibliothèque d’Alexandrie sont considérablement enrichies. Il est vraisemblablement à l’origine de la traduction en grecque de la Bible hébraïque connue aujourd’hui sous le nom de Septante.

L’ île de Philae, située en amont de la première cataracte du Nil (à 7 kilomètres d’Assouan), est engloutie depuis la mise en service du Grand Barrage d’Assouan en 1978. Elle avait déjà les pieds dans l’eau à la suite de la construction du premier barrage par les Britanniques. La visite du temple s’effectuait en barque.

Le programme de sauvetage des sites archéologiques de la Nubie par l’Unesco prendra en charge le financement du déplacement, pierre par pierre, du temple sur l’île d’Agilkia, située à 300 mètres de l’île de Philae et plus élevée de 13 mètres.

L’île de Philae accueillera ses premiers sanctuaires dès la XXVème dynastie. Taharqa y fera construire un temple dédié à Amon. Nectanebo Ier, cinq dynasties plus tard, fera construire un sanctuaire (l’Iseum) au sud-est de l’île, détruit en partie par les inondations de la crue du Nil, dont il subsiste un kiosque. Son portique est supporté par quatorze colonnes campaniformes dont le dé est orné, sur le quatre faces, du visage de la déesse Hathor en forme de triangle.

Le temple de Philae, commencé par Nectanébo Ier et construit par les Ptolémées, sera, pendant des siècles, le domaine d’Isis, femme, épouse, mère universelle et magicienne qui régnait sur la vie, la mort et la résurrection.

En tant que déesse-mère, elle était associée à l’Inondation, dispensant ses bienfaits sur l’Égypte. Son culte sera actif jusqu’au VIème siècle après Jésus-Christ.

Selon la légende, Isis engendra Horus, fils d’Osiris, sur la colline émergée, dont le domaine se situe en face, sur l’île de Bigeh. Isis, après avoir rassemblé les morceaux du corps de son époux tué par Seth, fabriquera la première momie qu’elle cachera à Bigeh. Le mythe d’Osiris restera vivace jusqu’à la christianisation totale de la Nubie par Théodose, en 391 après Jésus-Christ. L’empereur fera fermer tous les temples égyptiens. Le sanctuaire d’Isis rassemblera les anciens fidèles de l’ancienne religion, jusqu’à la sa fermeture par Justinien en 550 après Jésus-Christ.

Quel était le style des bâtisseurs chrétiens aux alentours de l’an 300 ???

Pour répondre à cette question, nous nous intéresserons au Paléo-christianisme et à la liste des évêques de Reims.

Nous y découvrirons l’histoire d’amphithéâtre, de nobles évêques, de tribunaux transformés en église.

Pour Rome, il faut s’’intéresser à la liste des papes à partir du 33°

Mausolée de Saint Rémi

ART

PALÉOCHRÉTIEN

Les premiers chrétiens ont réutilisé des thèmes iconographiques romains en leur donnant des significations nouvelles à travers les premiers symboles chrétiens.

Parmi ces thèmes classiques, on peut citer les paons, le berger, la vigne.

Mais les premiers chrétiens ont également développé leur propre iconographie, par exemple la représentation de symboles comme le poisson (ichtus) ou l’ancre, qui n’ont pas été empruntés à l’iconographie païenne.

Dans tous les cas, l’iconographie étant nouvelle ou empruntée aux romains, elle n’en demeure pas moins symbolique, pour échapper aux persécutions.

Ainsi, la figure païenne du berger faisant, chez les Romains allusion à des figures comme celles de Pâris, fait alors référence au « Bon Pasteur » guidant ses brebis, qui n’est autre qu’une représentation du Christ guidant l’Humanité et veillant sur elle.

L’histoire de l’art paléochrétien comprend deux phases distinctes, séparées par lédit de Milan en 313, qui autorise la liberté de culte dans l’Empire. Ainsi, avant 313, l’art est essentiellement symbolique et caché; après 313, il se manifeste plus explicitement et plus librement pour finalement devenir un art lié à l’Etat avec Théodose Ier qui fait du christianisme la religion d’Etat.

SAINT SÉPULCRE

L’Église constantinienne

Au début du ive siècle, les lieux de la crucifixion et de l’ensevelissement de Jésus de Nazareth sont dissimulés sous un forum romain où se dresse un grand temple dédié à la triade Capitoline, érigé par Hadrien lorsqu’il a transformé Jérusalem en une cité romaine du nom de Aelia Capitolina, après avoir écrasé la seconde révolte juive.

En 325, suivant la demande de l’évêque Macaire l’empereur Constantin envoie l’architecte Zénobie à Jérusalem, qui commence à attirer des pèlerins chrétiens.

Il y fait araser le rocher sépulcral, dégageant ainsi le tombeau supposé de Jésus de Nazareth et construit à la place un ensemble de bâtiments destinés à glorifier la mort et la résurrection du Christ.

On évalue à 5 000 m³ le volume de pierre ainsi extrait, car le diamètre de l’édifice est de 35 m, et la hauteur du rocher creusé de 11 mètresHélène, mère de l’empereur convertie au christianisme, s’y rend elle-même en pèlerinage l’année suivante et une tradition lui attribue la découverte de la Vraie Croix, près du Golgotha.

Dans les années qui suivent, une série de bâtiments commémoratifs dessinent un parcours à travers lequel les pèlerins se glissent dans la vie, la mort et la résurrection du Messie.

 

Un premier ensemble de bâtiments est achevé en 335 comprenant la rotonde, pour célébrer la Résurrection – ou Anastasis, en grec -, un atrium entouré de trois portiques à colonnes, une basilique à cinq nefs témoignant de la Passion et de la Résurrection appelée Martyrium (du grec, marturiontémoignage), complétés par un narthex, un atrium extérieur et une série de marches donnant sur le cardo maximus.

Au centre de la rotonde, Constantin aurait déjà fait construire un édifice destiné à renfermer le tombeau, appelé en grec Kouvouklion (Kουβούκλιον ; « petit compartiment ») ou édicule (du latin : aediculum, « petit bâtiment »), mais il n’est actuellement pas possible de vérifier ce fait, même si certaines ampoules de Monza (en) représentent sur leurs faces le ciborium du Saint-Sépulcre.

SAINTE SOPHIE

La première basilique de l’histoire chrétienne, elle est consacrée à la « Sagesse Divine » (Ἁγία Σοφία / Hagía Sophía) a été voulue par l’empereur Constantin en 330, après sa conversion au christianisme. Elle fut probablement érigée sur les ruines d’un ancien temple d’Apollon, sur une colline surplombant la mer de Marmara. C’est l’empereur Constance II qui consacra ce premier édifice, le . C’était alors la plus grande église de la ville, elle était communément appelée Μεγάλη Ἐκκλησία (Megálē Ekklēsíā, « la Grande Église »).

L’Église de Justinien (bâtiment actuel)

Le , à peine quelques jours après la destruction de la seconde basilique, l’empereur Justinien prit la décision de la reconstruire, cette fois beaucoup plus grande et majestueuse que les deux précédentes, dédiée à la Sagesse Divine. Un espace carré central de 100 pieds byzantins (30 mètres de longueur) est couvert par un dôme de 55 mètres de hauteur et prolongé vers l’est et l’ouest de deux demi-dômes de 50 piedsbyzantins. Le tout est inscrit dans un espace rectangulaire de 77 mètres de longueur sur 71 mètres de largeur.

Justinien choisit comme architectes le physicien Isidore de Milet et le mathématicien Anthémius de Tralles, qui mourut au bout d’un an. Les architectes dessinèrent un bâtiment inspiré du Panthéon de Rome et de l’art chrétien primitif d’Occident. Ce style, qui a également subi, dans d’autres bâtiments, des influences iraniennes (sassanides), est aujourd’hui qualifié de « byzantin ». Ce style byzantin a inspiré, à son tour, des architectes arabes, vénitiens et ottomans.

La construction de l’église est décrite par l’historien byzantin Procope de Césarée, dans son ouvrage Sur les monuments (Περὶ κτισμάτωνDe Ædificiis). L’empereur avait fait venir des matériaux de tout l’Empire : des colonnes hellénistiques du temple d’Artémis à Éphèse, du porphyre d’Égypte, du marbre vert de Thessalie, des pierres noires de la région du Bosphore, d’autres de couleur jaune en provenance de Syrie. Plus de dix mille ouvriers furent employés pour cette construction.

La nouvelle église apparut immédiatement comme une œuvre majeure de l’architecture, le reflet des idées créatives des deux architectes. Il est possible que ceux-ci se soient inspiré des théories de Héron d’Alexandrie, dans la réalisation d’un dôme aussi considérable, couvrant un si large espace entièrement dégagé. Elle n’a plus alors son plan basilical pour un plan byzantin très sophistiqué et particulier. L’empereur put inaugurer la nouvelle église le , avec le patriarche Mennas, avec faste et solennité. La construction ne prit que 5 années et 10 mois. Les décors intérieurs, particulièrement les mosaïques, ne furent achevés que sous le règne de l’empereur Justin II (565-578).

Contrairement aux vestiges romains, vous remarquerez les diverses reconstructions communes à toute église de cette époque. (Remarquez qu’au cinéma les amateurs de joutes du moyen âge préfèrent systématiquement le pittoresque des champs à la solennité des arènes.

Entre 1868 et 1870 le percement de la rue Monge puis la construction d’un dépôt pour la Compagnie des omnibus mettent au jour l’amphithéâtre de la ville, utilisé du Ier au IVe s. Devant la menace de destruction, habitants et célébrités comme Victor Hugo obtiennent en 1883 que la mairie acquière le terrain de ces « Arènes de Lutèce ».